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Zinédine Zidane, maître de l’efficacité

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Via As English

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Par Kerns Larêche

Brillantissime, génie… Durant sa carrière de joueur, Zinédine Zidane charrie tous les plus beaux qualificatifs d’un sportif réussi tant sur le plan individuel que collectif. Prenant les rênes du Real Madrid depuis 2016 en tant qu’entraîneur, le gourou français est en train d’étoffer son palmarès et se range en même temps comme étant le maître de l’efficacité dans l’histoire du football moderne. Qu’est ce qui explique le succès si précoce du détenteur des trois ligues des champions d’affilée ?

Rares sont les personnalités du football qui réunissent un statut d’excellentissime en tant que joueurs et d’entraineurs de renom sur le plan professionnel. Les annales du football ne retiennent que l’ancien madrilène Miguel Munoz, l’italien Giovanni Trapattoni, l’éminent néerlandais Johan Cruyff, Franck Rijkaard, le Milanais Carlo Ancelotti, le caméléon Pep Guardiola et le Français Zinédine Zidane. Toutes ces sommités du ballon rond font partie d’un petit groupe restreint qui ont remporté la ligue des champions à la fois comme joueurs et entraineurs. Mais Zidane, malgré ses bons résultats comme entraîneur, vit un manque de gratitude au niveau du football mondial. Peut-être que les gens ont trop attendu la réincarnation du génie footballeur dans l’entraîneur ou que Zizou lui-même, de son fauteuil de coach, se métamorphose en un adepte de résultat sans se soucier du « beau ».

Le style « zidanesque»

De Johan Cruyff en passant par Marcelo Bielsa jusqu’à Pep Guardioala, l’empreinte de ces génies sur une équipe varie d’épithètes de « football de possession » à des styles dogmatiques pour plus d’un. Ce sont aussi des entraîneurs par qui le football, avec leur système préétabli, peut pénétrer le salon de Mozart pour jouer leur partition classique. D’un Carlo Ancelotti ou d’un certain Zinédine Zidane, il n y a pas un style prédéfini qui rallie un système de jeu axé sur l’offensif ou le défensif. Ces deux anciens partenaires à Casa Blanca accentuent leur point fort au management de leur équipe en misant beaucoup sur la « communication bidirectionnelle ». Et, depuis plus de trois (3) ans, l’ancien tricolore français, comme l’Italien- coïncidence ou mentorat ?-, monte ses équipes avec des principes de jeu immuables basés essentiellement sur l’attaque, des pressions avec ou sans le ballon, une équipe bien organisée sur le plan défensif, s’opérant parfois en contre-attaque quand l’équipe adverse est beaucoup plus forte.

Ses duels

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Au-delà d’un style pratiqué par un entraîneur ou un sportif, la construction légendaire se crée à partir des grands rendez-vous gagnés. C’est comme un axiome sportif visant à cataloguer les plus grands. Et, l’ancien champion du monde français commence à gagner ce pari dès sa première saison à la tête du Real Madrid. Digne successeur de Rafael Benitez lors de la mi- saison janvier 2016, Zizou a mis seulement cinq (5) mois pour remettre la Casa Blanca sur le toit européen, après avoir battu en demi-finale le Manchester City de Manuel Pellegrini et défié les cochoneros en finale. Il va répéter ce même succès l’année suivante en corrigeant respectivement le Bayern d’Ancelotti en quart de finale, l’Athletico de Madrid du bruyant Simeone en demi-finale pour ensuite sortir vainqueur de la finale face à la Vieille Dame d’Allegri. Si la deuxième consécration des entraineurs comme Mourinho, Guardiola, Ancelotti était synonyme d’un coup de maître, pour Zidane, il y avait toujours un « point d’interrogation » sur sa véritable capacité. Pour cela, la saison 2017-2018 va être une année de confirmation pour tous les incrédules où ils verront le Real surclasser des adversaires redoutables tels les Paris Saint Germain en 8e, la Juventus en quart de finale, le Bayern en demi-finale puis les Reds de Liverpool en finale. Par cet exploit, Zizou devient le seul entraîneur à avoir remporté la coupe aux grandes oreilles trois fois de suite.

Titres

D’un point de vue managérial de M.Drucker, « l’efficacité consiste à faire les bonnes choses ». Depuis 2017, l’ancien madrilène fait de ce concept son credo en remportant la liga après cinq (5) années de disette pour faire le doublé liga-ligue des champions. De retour en 2019 à la tête du Real après quelques mois de pause, Zizou va remporter 11 titres sur 17 possibles dont 3 Ligue des Champions, 2 mondiaux des clubs, 2 supercoupes d’Europe, 2 Liga et 2 surpercoupes d’Espagne, soit un tous les 19 matchs. De plus, sur les neuf (9) finales disputées par l’entraîneur français, il affiche un score de réussite de 100%, soit beaucoup plus que Pep dans la même période et moins par rapport à Miguel Munoz, l’ancien entraîneur de la maison blanche, qui en est à 14.

Et, cette efficacité qu’a construite Zizou, elle la doit par une hiérarchie faible en se faisant proche des joueurs. On le voit participer activement aux entraînements en leur montrant les bons gestes de tirs. Chez lui, tout part d’un vestiaire où il fait bon vivre, des joueurs hyper motivés voulant tout donner à l’instar des guerriers Ramos et Casemiro. Sur le terrain, on peut voir une équipe bien organisée défensivement et qui n’a pas peur de souffrir pendant les moments les plus durs d’un match.


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