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Port-au-Prince Post

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Nos cadres fuient le pays à cause de l’insécurité…

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Via Anaden

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L’insécurité qui prévaut dans le pays pousse le dos à des cadres de tous les secteurs de la vie nationale. Médecins, infirmières, enseignants, fonctionnaires de l’État fuient le pays contre leur gré, filent en douce vers d’autres cieux afin d’épargner leur vie, dans ce pays où la vie est banalisée.

Marie Jeannide Joseph Moïse, responsable de la Direction de l’éducation à l’environnement, mère de famille et mariée, a résisté aux menaces avant de finalement céder. Elle a tout laissé, sa maison, son poste, sa carrière prometteuse. L’ancienne journaliste qui avait occupé le poste de directeur de communication au Ministère de l’environnement (MDE), a reçu plusieurs menaces dont celles de l’enlever, sa fille et son mari. Elle a été  à 2 reprises la cible de plusieurs attaques armées non loin de chez elle. Pris par la panique, Marie Jeannide Joseph Moïse, originaire de Cabaret, a dû se réfugier chez un proche. Traumatisée, Mme Moïse a décidé de quitter le pays, contre son gré.

“Des gens armés profitent de l’insécurité généralisée pour régler leur compte personnel à d’autres citoyens”, s’insurge Marie Jeannide Joseph Moïse, regrettant que les plaintes déposées auprès de la police se soient révélées vaines.

Ces dernières années, on ne compte pas combien de cadres ont fui le pays à cause de la machine infernale de l’insécurité. Dr Noël travaillait à l’hôpital Saint Nicolas de Saint-Marc avec un salaire raisonnable, convenable. Après une tentative d’enlèvement en se rendant chez lui à Port-au-Prince, le médecin a décidé d’abandonner le pays et sa noble profession pour s’envoler vers les États-Unis. Dans le pays de l’oncle Sam, il fait des jobs en dessous de son standard.

Anchelot, 20 ans de carrière au sein de l’administration publique, a privilégié le programme humanitaire Biden au détriment de sa carrière. Il lui restait cinq ans de service pour qu’il soit habilité à prendre sa retraite. “La situation sécuritaire me pousse à prendre cette décision difficile”, dit-il.

Le programme humanitaire de Biden prouve combien des Haïtiens sont inquiets de leur avenir, de leur vie sur la terre de Dessalines. Les gangs règnent en maîtres et continuent avec leurs exactions en toute quiétude.

La rédaction du Pappost a appris que parmi les personnes qui se manifestent de quitter le pays pour les États-Unis figurent des personnels de santé, dans ce pays où ces ressources humaines manquent cruellement. Plusieurs infirmières ont été approuvées et s’apprêtent à jeter leur blouse blanche dans un hôpital dans la commune de Saint-Marc. Des entreprises haïtiennes sont dans la panique.

L’insécurité reste le facteur connu mais difficile à endiguer par nos autorités en place. Haïti perd ces cadres. L’avenir du pays est de plus en plus incertain.

Mike Vertueux


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