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République dominicaine : des colonels, capitaines et sergents liés à un réseau aurait volé plus de 900 mille projectiles pour alimenter la criminalité en Haïti

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La population haïtienne en sait en peu plus sur la provenance des armes et munitions utilisées par les bandes criminelles de la coalition de « Vivre ensemble » pour terroriser la population et mettre la capitale sous haute tension. Le journal dominicain Listin Diario a rapporté, dans un article de presse, l’arrestation de colonels, capitaines et sergents liés au réseau qui aurait volé plus de 900 mille projectiles dans les dépôts d’armes, de munitions et d’équipements des forces de police dominicaine. À l’instar la Floride qui alimente les Caraïbes en armes et munitions, la République dominicaine avec ce réseau, fait ses beurres dans le trafic de munitions.

Selon Listin Diario, le Ministère public a annoncé dimanche le lancement de l’Opération Pandora contre un réseau criminel composé d’agents de la Police dominicaine, dirigé par le colonel en charge de l’Administration des armes de ladite institution.

Ce réseau, selon les procureurs, a volé plus de 900 000 projectiles. L’enquête qui a mené à l’opération Pandora a débuté en octobre dernier. Au cours de l’opération, le colonel Narciso Antonio Féliz Romero, chargé de la garde des armes et munitions, a été arrêté, ainsi que l’adjoint au maire Juan Miguel Pérez Soler.

Le capitaine Nelson Valdez, responsable du dépôt d’armes, de munitions et d’équipements, a également été arrêté ; le capitaine et auditeur Víctor Manuel Santos, qui aurait altéré les résultats d’un audit réalisé en février pour cacher le vol de centaines de munitions ; et le sous-lieutenant Marino Antonio Rodríguez Toribio, armurier de la Direction régionale centrale du Cibao.

En outre, le sergent-major Miguel Ángel Gómez Espaillat, le caporal Juan Luis Díaz Medina, les soldats Rubiel Martínez (alias Escobar) et Moreibin Medina Pérez, ainsi que l’accusée Miguelina Bello Segura, qui ont servi de pièces, sont en état d’arrestation pour mesures coercitives. dans la partie opérationnelle de l’organisation criminelle.

Le ministère public a assuré que le capitaine Santos était auditeur à l’Administration de l’Armement depuis plus de six ans et que, en plus d’avoir falsifié les données lors de l’audit de février, il s’était associé aux dirigeants du réseau pour tenter de manipuler à nouveau les chiffres avant le l’avancée de l’enquête, une action qui a été rapidement détectée par les enquêteurs.

Ces dernières semaines, les procureurs et les équipes techniques du Ministère Public ont travaillé intensivement pour mener à bien cette opération, qui comporte un audit de la Police Nationale qui a révélé des violations non seulement de nature disciplinaire, mais aussi de nature pénale.

La procédure d’enquête a permis la saisie d’armes, de projectiles, de preuves numériques, de centaines de transactions économiques, de preuves testimoniales et de données extraites d’appareils électroniques, consolidant ainsi un solide ensemble de preuves à présenter devant le juge d’instruction.

Alors qu’Haïti est incapable d’assurer la sécurité dans les points frontaliers avec la République dominicaine, le trafic d’armes et de munitions se déroule tranquillement. Le gang 400 Mawozo n’a pas cessé de terroriser la population. À diverses reprises, le caïd en chef de ce groupe armé a exposé son arsenal et des sacs remplis de munitions au grand public.


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