Mon. Dec 23rd, 2024

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Funérailles des policiers, réplique annoncée, demande de force internationale adaptée pour combattre les bandits

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Les funérailles des trois policiers tués par des bandits à Pétion-Ville ont été chantées ce mardi 30 janvier. La police est jusqu’à date incapable de récupérer les corps sans vie de leurs frères d’armes à Savien. Pour le mois de janvier plus d’une dizaine de policiers sont déjà tombés sous les balles des bandits notoires. Le chef de la PNH, critiqué pour sa gestion, a promis une réplique dans les prochaines heures.

Octima Gérald issus de la 30 ème promotion, Luc Eliézer 20e promotion et Dickens Cejuste 24e promotion sont inhumés ce mardi. La tristesse s’emparait de l’amphithéâtre de l’École nationale de police à Frères.

Un dernier hommage amère a été rendu à ces policiers tués lors d’une opération alors qu’ils ont appelé au secours. Ces policiers tués à Savien dont leurs corps sont abandonnés aux chiens ont, eux aussi, lancé ce cri de désespoir. En vain.

À l’issue de la cérémonie funèbre de ce mardi, Frantz Elbé, commandant en chef de la PNH s’est engagé de donner une réponse institutionnelle aux gangs armés qui sèment le deuil dans l’institution policière.

“Dans les heures à venir, des signaux clairs seront donnés aux policiers pour combattre les bandits”, a confié M. Elbé, conscient que la PNH fonctionne avec les maigres moyens. Frantz Elbé répète que l’institution policière n’a pas failli à sa mission. Pourtant, la population est livrée à elle-même, les déplacements sont limités un peu partout. La police perd la bataille psychologique et le contrôle de tout.

“Nous avons pris un très grand coup, nous sommes blessés, secoués, mais nous ne laisserons pas ce coup nous démotiver”, a dit le chef de la police, qui a promis de donner une réponse rapide.

À la lumière des faits, le Centre d’analyse et de Recherche en droits humains (CARDH) a admis que seule une force internationale adaptée peut aider à stopper le règne des gangs et à protéger les citoyens. Notre force de police est dépassée par les événements. Les bandits armés attaquent puis détruisent les installations de police un peu partout dans la capitale Des agents de police tombent sous les balles assassines des bandits. Les chiffres inquiètent tout le monde. 14 policiers ont été tués en 2018, 37 en 2019 ; 29 en 2020 ; 31 en 2021 ; 54 en 2022. Rien que pour janvier 2023, le nombre de morts dans les rangs de la PNH atteint la quasi-totalité des victimes en 2018. Preuve que 2023 sera une année sanglante pour l’institution policière dont les frappes de feux sont insignifiantes par rapport aux bandits armés.

“Il faut sortir de la rhétorique des promesses du gouvernement et des partenaires internationaux pour aider la police à stopper cette hémorragie sinon d’autres drames surviendront”, a alerté le Centre d’analyse et de Recherche en droits humains (CARDH). Il est temps d’avoir une police avec des moyens capables de garantir la sécurité : hélicoptères, blindés appropriés, engins lourds, armes, munitions, technologie, drones furtifs…”, a plaidé le CARDH.

Le CARDH s’indigne que le plan stratégique de la police (2017-2021) ayant prévu une police « de standard international » avec un budget prévisionnel de 1.215.228.341 milliards de dollars américains reste dans un stade embryonnaire.

Mike Vertueux


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