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Antonio Guterres demande justice pour Jovenel Moïse et les autres personnalités publiques assassinés

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Le secrétaire général des Nations Unies demande à ce que tout soit mis en œuvre pour enquêter sur l’assassinat du président Jovenel Moïse et d’autres personnalités publiques afin que les auteurs de ces actes soient traduits en justice. Un rapport de 17 pages sur la situation d’Haïti a été acheminé au Conseil de sécurité.

La situation judiciaire et la situation d’urgence humanitaire en Haïti ont été mentionnés dans le rapport du BINUH acheminé au Conseil de sécurité des Nations Unies. Dans ce rapport, le secrétaire général des Nations Unies, demande à ce que tout soit mis en œuvre pour enquêter sur l’assassinat du président Jovenel Moïse et d’autres personnalités publiques afin que les auteurs de ces actes soient traduits en justice.

M. Guterres encourage toutes les parties prenantes du secteur judiciaire à collaborer de manière constructive pour faire en sorte que les tribunaux soient en mesure de s’acquitter de leurs responsabilités.

“Les autorités nationales, avec l’appui de la communauté internationale, doivent également envisager de mettre en place de nouvelles mesures en ce qui concerne les enquêtes et les poursuites relatives aux infractions graves, notamment en créant des unités judiciaires spécialisées”, a préconisé M. Guterres. Pour qui, un consensus doit être atteint sur la manière de mettre en vigueur les nouveaux Code pénal et Code de procédure pénale. 

De l’avis de M. Guterres, la récente nomination d’un nouveau président à la Cour de cassation, qui assume également les fonctions de président du Conseil supérieur du Pouvoir judiciaire, permettra au système judiciaire de rester opérationnel pendant cette période d’instabilité institutionnelle.

Le secrétaire général des Nations Unies a noté par ailleurs la situation humanitaire en Haïti. M. Guterres reconnaît que le peuple haïtien subit la pire situation d’urgence humanitaire et de droits humains depuis des décennies. “La violence en bande organisée a aggravé l’épidémie de choléra, augmenté l’insécurité alimentaire, déplacé des milliers de personnes et privé les enfants d’école”, a constaté M. Guterres, soulignant que les femmes et les filles sont toujours la cible de violences fondées sur le genre. “Il faut faire davantage pour permettre l’accès humanitaire, protéger les civils dans tout le pays, traduire les auteurs en justice et veiller à ce que des ressources adéquates soient mises à la disposition de l’action humanitaire”, recommande António Guterres, déplorant que les violations des droits humains ont atteint un niveau intolérable.

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“Dans les zones contrôlées par les bandes organisées, la population est privée de ses droits les plus fondamentaux, notamment les droits à la vie, à l’eau, à la nourriture et aux soins de santé. Je demande aux partenaires d’appuyer le travail qu’effectuent le BINUH et le HCDH de rendre compte des violations des droits humains et des atteintes à ces droits dans le but d’œuvrer à la justice et de traduire les responsables en justice”, a écrit M. Guterres.

“Il faut agir de toute urgence pour atténuer les effets disproportionnés de la violence en bande organisée sur les femmes et les filles en Haïti. Je condamne avec la plus grande fermeté les violences sexuelles généralisées auxquelles se livrent les bandes armées pour terroriser les populations. Les rescapés de ces crimes odieux méritent que justice soit faite. Je demande qu’un système judiciaire responsable prenne des mesures immédiates contre l’impunité généralisée dont jouissent actuellement les auteurs de ces crimes”, a appelé M. Guterres.

Mike Vertueux


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