L’assistance militaire internationale en Haïti dans l’impasse, le Canada envisage une autre forme de collaboration
2 min readL’espoir de voir une intervention militaire étrangère en Haïti pour aider à combattre l’insécurité et les gangs armés s’amenuise. Les États-Unis d’Amérique n’embarquent pas et le gouvernement canadien s’éloigne de cette option. Dans un article de The Global and Mail, l’ambassadeur du Canada aux Nations Unies, Bob Rae, a laissé entendre qu’une intervention militaire étrangère en Haïti ne va pas avoir d’impact durable en Haïti.
Bod Rae qui est chargé du dossier d’Haïti, parle d’une aide qui permettrait de créer de l’ordre en Haïti, sans préciser de quoi il s’agit. Alors que les forces de l’ordre sont dépassées par les évènements, le Premier ministre Ariel Henry avait affiché son optimisme sur la venue de l’assistance militaire pour aider à pacifier un pays infesté par des gangs armés. L’espoir s’éteint pour le Chef du gouvernement qui se plaignait lors du discours de fin d’année de la lenteur du Canada quand à l’arrivée des blindés commandés dans le pays de Justin Trudeau.
D’après Bob Rae, les discussions continuent sur l’aide qu’Ottawa et ses alliés vont offrir pour assurer la stabilité à long terme d’Haïti. Il a justifié la réticence du Canada à diriger une intervention militaire en Haïti par le fait que plusieurs interventions militaires de l’ONU en Haïti dans les années 1990 et 2000 n’ont pas réussi à apporter une stabilité à long terme.
M. Rae envisage une aide qui permettrait de créer de l’ordre en Haïti. “Vous ne pouvez pas avoir de développement et vous ne pouvez pas avoir des gens qui vivent en toute confiance et qui vaquent à leurs occupations s’il n’y a pas un certain degré d’ordre.”
Des plans sur la façon de rétablir l’ordre et de reconstruire le pays sont en train d’être élaborés par les Etats-Unis et le Canada, si l’on en croit Bob Rae. Le diplomate affirme que les deux pays s’interrogent sur la forme d’intervention la plus durable pour Haïti.
Pour l’instant, M. Bob Rae se réjouit que les garde-côtes des États-Unis aient renforcé la surveillance d’Haïti. Son pays, dit-il, est en discussion avec le contingent de police du Bureau intégré des Nations unies en Haïti.
Le Premier ministre Ariel Henry qui s’engage, à travers un accord politique, de réaliser les élections générales dans le pays en 2023, doit surmonter son pire cauchemar : l’insécurité et les gangs qui imposent leur volonté sur tout le territoire.
Mike Vertueux
Informer pour Changer