De nouvelles « mesures drastiques » pour combattre l’insécurité

Par Woody Duffault

Alors que le kidnapping n’en finit de faire rage dans la région métropolitaine et, qu’en conséquence, des cas d’enlèvement y sont enregistrés quotidiennement, le Premier ministre a.i Dr Claude Joseph, dans une énième tentative de rassurer la population qui est à bout de souffle, a annoncé mardi que de nombreux efforts sont consentis par les autorités compétentes en vue d’en finir avec l’insécurité.

Trois semaines  après sa nomination comme Premier ministre a.i, Claude joseph affirme que des «mesures drastiques» sont prises en vue d’adresser la question de l’insécurité qui bat son plein dans le pays. Celui qui se dit déterminé à freiner la recrudescence de l’insécurité affirme avoir déjà réuni à plusieurs reprises le Conseil supérieure de la Police Nationale d’Haïti (CSPN). Il indique en ce sens avoir réactivé le service d’intelligence de la PNH au niveau du ministère de l’intérieur et des collectivités Territoriales (MICT)en vue de freiner la machine infernale de l’insécurité.
 
« Le kidnapping a aussi une dimension politique », soutient Claude Joseph, qui affirme que des individus malintentionnés utilisent le kidnapping comme une arme à des fins politiques. Il s’aligne du coup sur la position du président de la République qui avait affirmé la même chose dans le Nord’Est au cours de l’inauguration de son barrage (Marion). Il invite la population à collaborer avec la PNH qui, poursuit-il, se met déjà sur le qui-vive pour combattre le kidnapping et mettre les bandits hors d’état de nuire. Selon Claude Joseph, les forces de l’ordre mettront la main aux collets des penseurs et des exécutants des cas d’enlèvement qui sèment depuis plus d’un an le deuil dans des familles haïtiennes entières, en plus de les appauvrir davantage.

«  La question de l’insécurité est un problème national. Il lui faut une solution nationale », déclare Claude Joseph, soutenant que la PNH est déterminée dans sa lutte contre l’insécurité sur toutes ses formes. Selon lui, des planifications sont effectuées afin de doter la Police nationale d’Haïti des équipements nécessaires lui permettant d’être plus opérationnelle dans l’exercice de ses fonctions. Il dit mettre en œuvre des techniques (sans les dévoiler) visant à limiter l’acquisition du matériel destiné aux bandits, notamment des armes à feu et autres munitions.

Dans le même ordre d’idées, le directeur général a.i de la PNH, Léon Charles, confirme avoir recensé  des cas d’enlèvement dans le pays. Selon lui, l’institution qu’il dirige met tout en branle en vue de contrecarrer les ravisseurs. « La PNH est mobilisée en vue de freiner les cas d’enlèvement perpétrés dans le pays », indique Léon Charles, rappelant que la PNH agit à la fois au niveau préventif, opérationnel et répressif afin de rétablir la sécurité dans le pays.

Le numéro de la PNH dit augmenter à la fois les patrouilles policières et les points fixes dans des endroits où les cas d’enlèvement se sont produits. Léon Charles affirme avoir adressé des demandes à l’exécutif visant le renforcement des capacités opérationnelles de l’institution policière de sorte que celle-ci soit à même de  pénétrer dans des zones d’accès difficiles, notamment les zones de séquestration.

Les intervenants, ne voulant pas trop détailler les différentes mesures prises concrètement pour adresser le problème de l’insécurité, tentent toutefois de rassurer la population sur le fait que la PNH s’apprête à tout mettre en œuvre pour arrêter et écrouer les pratiquants de kidnapping qui sèment le deuil et la terreur dans le pays.

Port-au-Prince Post

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