Haïti s’effondre !
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Par la rédaction de Port-au-Prince Post
Notre pays s’effondre. Tous les indicateurs économiques sont au rouge foncé. Au delà des chiffres de ce désastre, il y a toute une détresse sociale dans les rues. Les gens ont faim. La vie est chère. Les «classes moyennes», les gens des quartiers populaires, bref les plus faibles, en font tristement les frais. Un désarroi sans fin.
Ce désordre – ou bien cet «ordre» – s’étend sur des décennies. Il y a toujours eu des élites économiques rentières, une classe politique corrompue et des faucons de «l’international communautaire» qui le fortifient, le renforcent, le nourrissent et l’imposent cruellement aux gens d’en bas. Mais le tableau s’est davantage obscurci ces dernières années avec le régime PHTK aux commandes.
En faisant du vol de l’argent public la valeur cardinale de son mode de gestion, en participant en grande partie au plus grand scandale de corruption de l’histoire contemporaine haïtienne (lire notre article sur la question), le régime PHTK a asséné le coup de boutoir à Haïti. Au regard des chiffres, le pays est devenu plus pauvre. Les gens plus pauvres. L’économie plus exsangue.
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La croissance économique est devenue un horizon hors d’atteinte alors que la population augmente considérablement. L’inflation bat des records. Les déficits budgétaires s’accumulent. Plus que ces chiffres, le pays est en lambeaux, ne produisant pas assez de richesses, donc obligé d’importer presque tout. Forcément, cela retentît sauvagement dans les ménages les plus modestes.
Cette situation est d’une implacabilité ahurissante. Elle déshabille les politiques, les chefs, ceux qui les contrôlent par-dessus les hauteurs de Port-au-Prince, ceux qui les supportent dans leur entreprise d’anéantissement et de démolition d’Haïti. Il y a longtemps que ce désordre perdure, détruit, casse des rêves et des vies.
Ce désordre, ou cet «ordre» entretenu depuis des lustres, achève d’installer Haïti sur un volcan social dont l’éruption pourrait à tout moment tout emporter, tout chambarder. Ces dernières années, la rue a envoyé plusieurs signaux sur l’urgence de démonter des logiciels désuets pour refaire ce pays. Hélas ! Les gens d’en haut continuent à faire la sourde oreille. Il y a fort à parier que l’Histoire, ce mulet rétif, ne ménagera pas sa répétition …
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