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Confiné, je suis angoissé

2 min read

Claude Junior CHARLES

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Claude Junior CHARLES,
Étudiant en maîtrise en droit des affaires à l’Université Laval

Chaque seconde, chaque minute, chaque heure qui passe, je m’inquiète de plus en plus. Je ne cesse de me demander si je ne suis pas infecté. La réponse est non. Je ne suis pas testé positif au coronavirus (COVID-19), mais cela ne fait aucune différence. La seule idée d’y penser me rend malade.

Il est 8h du matin. Je me lève avec une migraine. Je suis paniqué. C’est l’un des symptômes du virus en question. Il est 13h. J’ai la toux. Même plan de match. Je m’inquiète. Il est 21h. J’ai chaud. Encore ce cauchemar de symptôme qui vient me hanter l’esprit. Il est 23h. J’ai du mal à respirer. En français québécois, tabarnak !

Je vis mon quotidien comme une nuit sans sommeil. Je suis angoissé. Je tourne à gauche. Je tourne à droite. Être sous le drap paraît être ce qu’il y a de mieux. Non, ne pas l’être s’avère meilleur. Tant de stress. À la maison, je suis ennuyé. Je fais des va-et-vient sans le vouloir. Je prends mon bain en même temps que mon ordinateur portable, mon cellulaire, mes écouteurs ou encore les serrures des portes de la maison. À chaque 14 jours, il en faut 14 autres pour se rassurer. Un cycle qui n’en finit pas.

Les habitudes changent. Plus de Pub Universitaire les mercredis pour me détendre avec mes amis. Je suis confiné à la maison. Au début, j’étais content. Plus de temps à la maison. Plus de temps avec elle. Faire du sport. Lire. Regarder des séries. Peaufiner mes talents de cuisinier. Chanter. Travailler sur ma pierre brute. Je ne voulais que ça tellement que je priais Dieu pour que ça continue. Une occasion pour me connaître davantage. Cependant, plus le temps passait, plus je m’enlisais dans une routine perpétuelle. Cette solitude imposée commençait à m’ennuyer. Une course contre la montre. Les 24 heures d’une journée insuffisantes avant deviennent trop. On aurait dit que le temps s’est arrêté.

Pendant ce temps-là, le virus bat son plein. Sa propagation exponentielle fait qu’il impose sa loi. Un seul mot : confinement ! Serait-ce une punition infligée à l’humanité par la nature ? La pauvre, elle en a tellement souffert ! La pollution. Le réchauffement climatique. L’extinction des espèces. La liste est longue.

Les questions abondent. Est-ce la fin du monde ? Est-ce une prophétie ? À quand la fin de cette angoisse ? À quand le retour à la vie normale ? À quand un vaccin ou un remède contre le coronavirus ? À quand la fin du confinement ? Des questions qui risquent de rester sans réponses pendant longtemps…


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