Le Coronavirus et Haïti
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Image: CC0
Par la rédaction
Le coronavirus n’en finit pas de trainer son long cortège de frayeurs tant en Chine que dans d’autres pays. Le bilan ne cesse d’aller crescendo, bondissant à 81 morts pour près de 2900 cas de contamination. Le président chinois, Xi Jinping, a même reconnu la semaine écoulée que la « propagation du virus s’accélère ». Zhou Xianwang, le maire de Wuhan, ville-berceau du coronavirus, impuissant, a même envisagé de démissionner. Comme pour assombrir davantage le tableau, un nouvel inconnu s’introduit dans l’équation : 5 millions de Chinois sont arrivés à quitter Wuhan peu avant l’effectivité de la mise en quarantaine de la ville, selon le maire.
« La menace est élevée », a indiqué, lundi, l’OMS. Si certains pays adoptent des mécanismes de contrôle au niveau de leurs aéroports, notamment pour tenter de mettre leurs ressortissants à l’abri du rayon contaminateu du coronavirus, d’autres, comme la Corée du Nord, ont procédé carrément à la fermeture de leurs frontières. Le virus a déjà atteint l’Europe et l’Amérique du Nord, des cas étant dûment confirmés en France, aux Etats Unis et au Canada. Autant dire qu’il ne faut pas minimiser les risques qui planent sur Haïti, pays pauvre des Amériques, même si aucun cas n’est encore identifié dans la Caraïbe.
Des aéroports, dans beaucoup de pays européens, ont recours à la lecture au rayon infrarouge pour détecter la température corporelle des voyageurs. Au-dessus d’un certain seuil, on isole ceux qui sont suspectés d’être atteints du virus. N’y a-t-il pas lieu de s’inquiéter en Haïti quand on sait que nos frontières sont perméables ? Il faut dire que des personnes atteintes du coronavirus n’avaient présenté aucun symptôme pendant le temps d’incubation. Comprendre : le coronavirus peut être asymptomatique, rendant le défi encore plus complexe, au grand dam des systèmes les plus sophistiqués de détection de l’infection.
Les Etats-Unis, le Canada et la France, directement connectés à Haïti par des vols réguliers, ont confirmé des cas d’infection sur leur territoire respectif. Ces pays déploient de grands moyens, question de circonscrire la propagation du virus. Même la République dominicaine, pays avec lequel Haïti partage une frontière terrestre, a déjà aménagé deux salles d’isolement en vue de contrecarrer à l’intérieur de leur territoire toute éventuelle intrusion du virus qui taraude le puissant régime chinois. Alors que le virus pourrait s’immiscer sur notre sol à tout moment via l’aéroport international Toussaint Louverture (Port-au-Prince) et celui du Cap-Haïtien, que fait Haïti, déjà en proie à une crise socio-politique des plus ardues ?
Ci-après l’infographie résumant les trajets potentiels du coronavirus vers Haïti, eu égard aux pays touchés avec lesquels les aéroports de Port-au-Prince et/ou du Cap-Haïtien sont particulièrement connectés.
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