Pouvoir/Opposition : un bilan d’échec
2 min readToute démocratie se nourrit, entre autres, du jeu de contradictions entre pouvoir et contre-pouvoir. C’est classique ! Point n’est besoin d’être un spécialiste de Tocqueville, de Rousseau et de tous les philosophes du pouvoir pour s’en convaincre. En Haïti, depuis 1986, après la chute des Duvalier, nous avons pris le parti pris démocratique. Mais, force est de constater que, 34 ans après, ce n’est qu’une rhétorique. Celles et ceux qui sont au pouvoir peinent à assumer leur responsabilité et l’opposition semble être une coquille vide incapable d’afficher la moindre posture d’alternative aux gouvernants. Les derniers événements ayant culminé aux agitations politiques répréhensibles ternissant l’image du Parlement et aux tweets aux allures autocratiques du président Jovenel Moïse sont des exemples sans équivoque de la fébrilité de la jeune démocratie haïtienne.
Aujourd’hui, malgré l’accalmie apparente observée dans les rues, la crise de gouvernance reste entière en Haïti. Si Jovenel Moïse semble avoir traversé la mer agitée des convulsions politiques, il serait naïf de croire que les prochains mois seront un long fleuve tranquille pour un président dont le nom est lié à des promesses non tenues, à des scandales de corruption et à d’autres casseroles pendant trois ans. A tout moment, ces dossiers, qui ont plombé l’administration de Jovenel Moïse, risquent de resurgir et de troubler son sommeil en 2020. Si l’opposition semble perdre du pied, cela est dû, entre autres, à ses faux pas, bref, à ses maladresses. Voilà pourquoi Port-au-Prince Post
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