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Le naufrage de Pont-Sondé

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Par Port-au-Prince Post

Ce qui s’est passé à Pont-Sondé, dans le bas Artibonite, à l’aube du jeudi 3 octobre 2024, est une barbarie sans nom, un naufrage. Des bandits armés ont débarqué dans le calme de la nuit. Ils ont tué femmes, personnes âgées et enfants. Une gratuite distribution de terreur. Les images sont choquantes, donnent froid dans le dos et illustrent un nouvelle fois la dynamique d’ensauvagement dans laquelle s’enlise le pays depuis au moins 5 ans.

Les bandits armés de « Gran Grif », pas même une vingtaine, si l’on se réfère à la vidéo amateur qu’un de leur membre a mis en ligne, ont déferlé toute leur colère sur la commune de Pont-Sondé pour une question de poste de péage imposé à carrefour Pèy et qui n’est pas respecté. Ils ont annoncé qu’ils allaient marcher sur cette localité dans une note vocale et tranquillement ils ont passé à l’acte. Il n’y a eu aucune résistance du côté des forces de l’ordre ni du groupe de résistance qui ont tenu tête à leur démarche de soutirer de l’argent de la population à travers ce poste péage.

Bertide Horace raconte amèrement les faits. Au total 54 cadavres identifiés dont 29 identifiés à l’intérieur des maisons, 25 dans les rues. « Ils sont venus massacrer la population parce que le poste péage qu’ils ont imposé aux conducteurs à carrefour Pèy, ne marche pas à leur guise. Ils ont taxé les taxis moto au prix de 500 gourdes et 2500 gourdes pour les taxis machines. Certains chauffeurs ne veulent pas entrer dans la logique et cherche d’autre passage pour éviter le paiement de cette somme. Les passagers ne pouvaient pas répondre à ce nouveaux tarifs du transport en commun du fait de l’appauvrissement des habitants de cette zone rurale », a raconté Mme Horace.

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« Ces bandits armés qui viennent semer le deuil à Pont-Sondé, ont voulu que tous les véhicules passent au niveau du poste péage. Ce qui n’est pas le cas du fait qu’un groupe de résistance ne veut pas que la population renforce le groupe armé grâce à leur contribution au niveau du poste péage. Ils n’ont pas fait assez d’argent, d’où leur représailles », selon Bertide Horace, soulignant que ces derniers ont procédé à plusieurs attaques jusqu’au massacre du 3 octobre.

« Ils ont investi la commune en la mettant en feu et à sang. Même les enfants ne sont pas épargnés. Le char blindé qui venait faire la diversion, n’a pas resté. Ces bandits ont eu le temps de poser tranquillement leur horrible massacre sur la population », se plaint la jeune dame.


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