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Port-au-Prince en ébullition après l’annonce du Premier ministre Ariel Henry d’organiser les élections au plus tard le 31 août 2025

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La capitale de Port-au-Prince s’est réveillée en ébullition, ce jeudi 29 février, quelques heures après que le Premier ministre Ariel Henry a annoncé, devant les dirigeants de la CARICOM, l’organisation des élections dans le pays au plus tard le 31 août 2025.

La déclaration du Premier ministre Ariel Henry qui s’engage d’organiser des élections en Haïti au plus tard 31 août 2025, semble mettre le feu aux poudres ce jeudi. Des rafales d’armes automatiques sont entendues un peu partout dans la capitale et ses environs dont le Centre-ville de Port-au-Prince, Bel-Air, la route de l’aéroport, Bas de Delmas, Tabarre, et en plaine du Cul-de-sac.

C’est la panique totale dans plusieurs quartiers. Des parents, paniqués, sont allés jusqu’à récupérer leurs enfants à l’école. Des impacts de balles perdues ont étés remarqués dans les enceintes de l’aéroport international Toussaint Louverture. Alors que le Premier ministre est en voyage officiel pour finaliser les derniers détails pour la venue de la Mission multinationale de soutien à la sécurité, alors qu’il vient d’annoncer les élections pour le mois d’août 2025 au plus tard, la colère vient d’augmenter d’un cran.

En conférence de presse, un chef de bande armée dénommé Jimmy Chérisier, qui se trouve dans le collimateur des Américains, a annoncé un front commun avec toutes les autres bandes armées de la capitale afin de renverser le Premier ministre Ariel Henry. Il dit prôner le « Viv ansanm » avec les autres gangs qui contrôlent la capitale pour finir avec le système en place.

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De son côté, le leader de Piti Desalin, Jean-Charles Moïse, se montre révolté après la déclaration du locataire de la Primature. D’après l’ancien sénateur Moïse, Ariel Henry reçoit les dictées des Américains et Canadiens afin de nous détruire. Le leader de Pitit Desalin en profite pour appeler la population à la rébellion et dit mettre un terme avec la mobilisation pacifique dans le pays.
Alors que le mot d’ordre de révolution lancé par l’opposition ayant à sa tête l’ex-rebelle Guy Philippe n’a pas donné des fruits pour renverser le pouvoir en place le 7 février dernier, ce mouvement spontané avec des tirs nourris dans plusieurs quartiers de la capitale augmente l’inquiétude de la population déjà sur le qui-vive. Notons que le Premier ministre Ariel Henry avait reçu le soutien des États-Unis afin de remettre le pouvoir à des élus issus des élections.

Elmano Joseph


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