La fantasmagorie d’un confinement
1 min readPar Ridley Paul
Mes habits et chaussures doivent se dire que je les nargue.
Mon lit croit que je suis malade.
Mes matériels de travail se demandent ce qu’il font bien à la maison.
Mon bureau est content du temps passé en ma compagnie chaque jour.
La télévision se régale des moments à regarder les films et les vidéos clips.
Les murs de ma chambre se prennent pour mes meilleurs amis depuis un mois.
La radio croit faire de son mieux pour calmer mes stress, mes angoisses et mes peurs, grâce à la musique.
Le sport se fait passer pour mon psy depuis un bon vieux temps.
La lecture se dit être l’amie fidèle en toutes circonstances.
La cuisine croit que nous nous réconcilions lentement et progressivement.
Toute la maison trouve que mon portable est trop proche de moi.
La rue, les bars, les salles de classe se plaignent de mon absence trop prolongée.
Le canapé est fier d’être mon lieu préféré de lecture.
Ils se foutent tous de ma gueule. Ils ne comprennent rien. Ils se bouchent les oreilles et me laissent gémir. Le monde est à l’arrêt, tout est bouleversé. Un nouveau commencement.
Heureusement, les épisodes de «peyi lòk» m’ont préparé à cela, plus rien ne semble m’effrayer.
Confinement vécu, bientôt vaincu.
Informer pour Changer