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Mon alimentation, ma santé

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Le Conseil éditorial de Port-au-Prince Post avec le médecin et diététicien Wilner Pierre

Plusieurs critères (accès aux services de santé, niveau socio-économique, qualité de l’environnement, pratiques alimentaires etc.) sont généralement pris en compte pour mesurer l’état de santé des individus dans une population. Dans le cas d’Haïti, ces critères sont rarement respectés. En cause, les services de santé sont quasi inexistants, la grande majorité des Haïtiens vit au seuil de la pauvreté et l’environnement se dégrade de jour en jour.

Nos pratiques alimentaires, que l’on soit riche ou pauvre dans ce pays honteusement inégalitaire, sont des plus désastreuses. Nous sommes en face d’un triple spectre de mauvaise alimentation : ceux qui n’arrivent pas à manger parce qu’ils sont dépourvus de moyens, ceux qui mangent en quantité mais qui le font mal (en qualité), ceux qui mangent beaucoup, mais de façon désordonnée, sans aucune idée du ratio d’aliments qu’exige le corps quotidiennement.

L’alimentation, pratique quotidienne, joue un rôle crucial dans le maintien de la bonne santé et la prévention des maladies. Celles-ci sont tributaires d’une mauvaise alimentation, c’est à dire une alimentation ne respectant aucune norme nutritionnelle. Si les critères relatifs à l’accessibilité des services de santé, au niveau socio-économique et à l’environnement dépendent des politiques publiques, les pratiques alimentaires, elles, sont en grande partie liées à l’éducation de l’individu.

Car, même avec de très bons revenus, si la personne n’est pas bien éduquée sur le plan de l’alimentation équilibrée, elle peut en être victime sans le savoir. Il en va de même pour l’individu sans grands revenus. Celui-ci peut ne pas pouvoir manger tout ce dont il a envie. Mais s’il maîtrise, du moins à minima, les bonnes pratiques nutritionnelles, il pourrait éviter certaines maladies intimement liées à une mauvaise alimentation.

De nombreuses études démontrent que l’alimentation a un impact important sur divers facteurs impliqués dans la pathogénie des maladies chroniques (hypertension, diabète, cancer, hypercholestérolémie, obésité etc.) Il est reconnu dans l’univers de la médecine que les facteurs nutritionnels sont les principaux déterminants de l’émergence des maladies chroniques. Depuis les travaux de Paracelse, il a été admis que les aliments sont les premiers médicaments de la personne qui en consomme.

Mais avec la montée de l’économie marchande et de la communication à outrance à grands coups de publicité subliminale, les individus achètent et consomment des aliments sans même poser des questions sur leur origine, leur composition et les risques qu’ils représentent pour la santé. D’où la conception (qui a malheureusement pignon sur rue en Haïti) laissant entendre que pour bien manger, il faut avoir beaucoup d’argent. Loin s’en faut. Pour une alimentation qui ne détruit pas le corps, il faut d’abord une connaissance de ce dont le corps a besoin pour se nourrir.

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Ceci dit, indépendamment du niveau économique d’un individu, il peut, grâce à une bonne éducation nutritionnelle, prévenir l’ensemble de ces maladies qui furent pendant longtemps rares dans les pays en voie de développement, comme Haïti par exemple. Face à la montée vertigineuse des prix des médicaments, partout et ailleurs, la prévention des maladies est la voie royale à emprunter. Et pour les prévenir, un bon contrôle de son alimentation en est une étape des plus indispensables.

Quels sont donc les aliments que les haïtiens consomment le plus ? À quel ratio qu’il faut faut consommer tel ou tel ailment pour se prémunir de certaines maladies chroniques ? Quelle ratio de sel, de sucre, de graisses est indispensable pour le corps humain ? Quelle est donc l’alimentation recommandée  pour les individus spéciaux comme les femmes enceintes, les enfants, les personnes âgées, les hypertendus, les diabétiques, les obèses etc. ? Pourquoi le tableau épidémiologique haïtien est en train de changer et, de fait, change ?

Voilà, entre autres, autant de questions auxquelles cette sous-rubrique « mon alimentation, ma santé » se propose de répondre pour les lectrices et lecteurs de Port-au-Prince Post, toujours fidèle à son slogan “Informer pour changer”. En collaboration avec plusieurs médecins et spécialistes de la nutrition, Port-au-Prince Post propose à ses lectrices et lecteurs un dossier, deux fois par mois, sur tout ce qui à rapport à la bonne alimentation, soit pour rester en bonne santé, soit pour prévenir certaines maladies, soit pour en guérir d’autres.  

Comme nous sommes au temps du coronavirus (virus qui risque de provoquer d’énormes dégâts dans tout corps humain dont le système de défense est faible), nous aborderons avec le Docteur Wilner Pierre, dans le premier numéro qui sortira lundi prochain, une liste d’aliments de nature à renforcer le système immunitaire du corps humain. Merci de surveiller ce dossier sur le www.pappost.com, sur notre Channel YouTube et sur nos pages Facebook, Twitter et Instagram.

Merci !


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