Donald Trump bousculé par Kamala Harris lors du débat présidentiel
3 min readPar Port-au-Prince Post avec AFP, Le Monde et BFMTV
À moins de deux mois d’une élection présidentielle historique, Kamala Harris a bousculé Donald Trump, mardi 10 septembre au soir, lors d’un débat télévisé au ton très offensif. Pour leur premier face-à-face, l’ex-président républicain et la vice-présidente démocrate se sont âprement affrontés sur l’économie, l’avortement, l’immigration et les armes.
Avortements « après la naissance », réfugiés haïtiens mangeurs de chats et de chiens, le taux de criminalité augmenté à cause du programme de migration du président Biden: le candidat républicain noie les sujets sous les fantasmes.
Mais sa rivale démocrate a déstabilisé le milliardaire comme rarement il l’a été depuis son entrée en politique, en 2015. Au point qu’après l’émission Donald Trump se sentit obligé d’aller à la rencontre de la presse, pour défendre lui-même sa prestation. Kamala Harris, elle, tout en confiance, se disait prête à un autre débat.
Livrant deux visions opposées de l’Amérique, la vice-présidente démocrate et le candidat républicain se sont à moult reprises accusés mutuellement de mentir, abordant tour à tour l’économie, l’avortement ou encore l’immigration.
Les spécialistes ont dénombré une trentaine d’informations mensongères de M. Trump et quelques une de la vice-présidente Harris. L’ancien président s’est montré constamment sur la défensive face à une adversaire sûre d’elle et désireuse de le faire apparaître comme un homme du passé.
« Donald Trump nous a laissé le pire chômage depuis la Grande Dépression… la pire épidémie de santé publique depuis un siècle [et] la pire attaque contre notre démocratie depuis la guerre de Sécession », a-t-elle déclaré, faisant référence à ses remises en cause du résultat de l’élection présidentielle de 2020.
Taxant sa rivale, qu’il n’a jamais appelée par son nom, de « marxiste », le républicain a, pour sa part, puisé dans la rhétorique sombre, parfois décousue et souvent truffée de contre-vérités de ses meetings. Il a notamment accusé Kamala Harris d’avoir « copié » le programme de Joe Biden et de « détruire le tissu social de l’Amérique » en laissant « des millions de personnes affluer dans notre pays depuis les prisons, les établissements psychiatriques et les asiles d’aliénés ».
Sur le plateau, M. Trump, au ton de plus en plus agressif au fil du débat, est apparu l’air grave, le visage fermé, le regard braqué vers la caméra sans jamais regarder son adversaire. En contraste, Mme Harris, a fréquemment tourné la tête vers lui, avec une mine dubitative, voire moqueuse, face à ses affirmations, et l’a poussé dans ses retranchements.
Parmi les moments forts de cette rencontre, Kamala Harris a lancé à Donald Trump, qui réitérait ses accusations fallacieuses de « vol » de l’élection présidentiel de 2020 alors qu’il avait été « licencié » par les électeurs.
Comme une preuve qu’elle venait de gagner le débat, Kamala Harris a reçu un soutien de poids aussitôt le duel télévisé terminé : la mégastar américaine Taylor Swift a annoncé, sur Instagram, qu’elle voterait pour la vice-présidente qui « défend les droits et les causes » auxquelles la chanteuse croit.
Peu après le débat, l’équipe de campagne de la démocrate a mis au défi, dans un communiqué, Donald Trump de la rencontrer dans un nouveau duel télévisé. « La vice-présidente est prête pour un deuxième débat. Donald Trump l’est-il ? »
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