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Scandale BNC : le parti EDE se désolidarise de son représentant Smith Augustin et appelle à sa démission

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Le divorce est consumé entre le parti des Engagés pour le Développement (EDE), de Claude Joseph et son représentant au sein du Conseil présidentiel de Transition (CPT), Smith Augustin, impliqué dans un scandale de corruption.

Dans une correspondance adressée au conseiller-président Augustin, le jeudi 5 septembre, le parti EDE lui demande de « prendre une décision de sagesse en démissionnant de votre poste de conseiller-président au sein du Conseil présidentiel ».

« Soucieux de la réussite de cette nouvelle formule de gouvernance accouchée au prix de grands sacrifices consentis par des secteurs d’horizons divers, nous pensons qu’il faut agir maintenant avant qu’il ne soit trop tard », lit-on dans la correspondance du parti EDE, signée par ces membres du Bureau politique national (BPN)
« En notre qualité de membres du BPN, la plus haute instance politique du Parti selon les dispositions des articles 30, 31 et 32 de nos Statuts, nous vous demandons de prendre une décision de sagesse en démissionnant de votre poste de conseiller-président au sein du Conseil présidentiel », ont exigé les membres dudit parti.

Ces derniers se disent très préoccupés par l’impact négatif et regrettable du scandale de la Banque nationale de Crédit (BNC) sur l’harmonisation et le fonctionnement du Conseil Présidentiel de Transition.

« Les rencontres entre les conseillers-présidents, jadis très fréquentes, pour statuer sur des dossiers de la nation et discuter de l’avenir du pays sont de plus en plus rares au sein du Conseil. Nous avons donc le sentiment que les choses risquent de s’aggraver si les secteurs dont les représentants impliqués dans ce scandale ne se mettent pas à la hauteur de la responsabilité historique qui leur incombe », ont justifié les membres du parti EDE.

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« Votre démission ne sera en aucun cas un aveu de culpabilité, car on ne saurait faire fi du principe de présomption d’innocence. Cependant, nous croyons que cette décision de sagesse facilitera le bon déroulement de l’enquête, empêchera la dislocation du Conseil présidentiel et, plus généralement, garantira le déblocage de la situation dans un processus politique transitionnel déjà trop fragile », poursuit la lettre adressée à Smith Augustin, conseiller-président qui allait devenir président du Conseil présidentiel de transition après le mandat d’Edgar Leblanc Fils, dans un esprit de présidence tournante.

Le parti EDE se dit convaincu qu’aucun sacrifice n’est trop grand pour sauver notre patrie commune, dit espérer que le conseiller-président Augustin agira avec célérité pour « débloquer la situation et ainsi sauver la transition ».


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