Fri. Nov 22nd, 2024

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Black out éternel pour l’ancien sénateur Jean Gabriel Fortuné

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Par Juno Jean Baptiste

Les funérailles de Jean Gabriel Fortuné sont chantées ce samedi 28 août aux Cayes. D’anciens parlementaires, des proches, des ministres en fonction, le Premier ministre Ariel Henry et autres figures politiques ont rendu un dernier hommage à l’ancien homme fort du Sud.

Il n’a jamais été un homme de l’ombre. Pas que Jean Gabriel Fortuné aimait tant la lumière, mais son amour pour la politique en en faisant l’objet de sa vie pendant des décennies, son obsession presque maladive pour la confrontation, ses coups de gueule dans l’arène et les postes de député, de sénateur, de délégué departmental et de maire qu’il a tour à tour occupés l’ont très tôt catapulté sous les feux de projecteurs.

L’ancien maître du Sud ne pouvait de toute façon nullement donner corps à toutes ses ambitions politiques en «vivant caché». Les funérailles de Jean Gabriel Fortuné, qui a trouvé la mort sous les décombres de son hôtel au cours du puissant séisme de magnitude 7.2 qui a fortement secoué le pays 14 août dernier, sont chantés ce samedi 28 août en présence, notamment, d’une palanquée d’anciens parlementaires et autres figures politiques.

Étaient présents, entre autres, dans l’assistance l’ancien président de la Chambre des députés Gary Bodeau, l’ancien président du sénat Youri Latortue, le coordonnateur des Affaires politiques du Mouvement national pour la transparence Pascal Adrien, le ministre des Affaires étrangères Claude Joseph, le Premier ministre Ariel Henry, le journaliste senior et entrepreneur Valéry Numa, des autorités du département du Sud, des proches et des militants politiques.

Christelle Fortuné, fille unique de Jean Gabriel Fortuné, a campé son père comme un homme modèle, un papa aimant et toujours présent pour sa fille. Pour l’ancien président de la Chambre des députés, Gary Bodeau, la mort de «Kapten Gabo» (comme on l’appelle affectueusement dans le Sud) laissera un vide dans la classe politique. «C’est de départ d’un pilier, d’un grand homme», a salué l’ancien député Gary Bodeau.

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Pour le responsable des Affaires politiques du Mouvement national pour la transparence (MNT), Pascal Adrien, «Jean Gabriel Fortuné avait compris l’omniprésence de la lutte des classes et de ses déterminants économiques». Jude Bonhomme, pour sa part, a évoqué la «perte énorme d’un géant, d’un homme de grande culture» pour toute la péninsule du Sud.

Durant les dernières semaines précédant sa mort, l’ancien maire des Cayes Jean Gabriel Fortuné était sur tous les fronts, par médias interposés, pour évoquer l’assassinat crapuleux du feu président Jovenel Moïse, l’effondrement de l’État durant les cinquante dernières années et la nécessité de changer le cours de l’histoire de notre pays. Il a même soutenu que Jovenel Moïse a été livré par «son parrain». Un parrain qu’on ne connaîtra peut-être jamais.


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