Le Premier ministre Ariel Henry a annoncé sa démission
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Le Premier ministre Ariel Henry a remis sa démission ce lundi 11 mars à la suite d’un Conseil des ministres. Son gouvernement va liquider les affaires courantes jusqu’à son remplacement à la tête de la Primature. Le Dr Ariel Henry a annoncé sa démission dans une vidéo de deux minutes 44 secondes, publiée très tard sur la page Facebook de la Primature.
La démission du Premier ministre Ariel Henry est actée. Il en a fait l’annonce lui-même sur la page Facebook de la Primature. Le neurochirurgien qui s’était accroché au pouvoir malgré la caducité de l’accord du 21 Décembre, a plié bagages. Retenu à l’étranger après la signature de l’accord de réciprocité avec les autorités kenyanes depuis plus d’une semaine, Ariel Henry a dit à dieu à la Primature. Lui qui comptait rester au pouvoir et remettre les clés à des élus issus des élections qu’il comptait organiser au mois d’août 2025 au plus tard.
« Notre pays vit une augmentation des actes de violences contre la population. On a vécu des assassinats, des attaques contre les forces de l’ordre, pillages systématiques et la destruction des bâtiments publics et privés. Cela nous fait mal. Le gouvernement que je dirige ne peut pas rester insensible devant cette situation. Comme je l’ai toujours dit : « aucun sacrifice n’est trop grand pour notre pays Haïti », a d’abord déclaré le Dr Ariel Henry. « Le gouvernement que je dirige accepte la mise en place d’un conseil présidentiel de transition. Les membres du conseil seront choisis après une entente entre différents secteurs de la vie nationale », a laissé entendre le Dr Henry. Lui qui s’était longtemps opposé à un exécutif bicéphale.
« Gouvènman map dirije a ap retire kò’l imedyatman aprè enstalasyon konsèy sa », a-t-il lâché. « Haïti a besoin de la paix, de la stabilité, d’un développement durable. Haïti de rebâtir ces institutions démocratiques. Je demande à tous les Haïtiens de rester calme et de faire le nécessaire pour que la paix revienne de même que la stabilité le plus rapidement possible pour le bien du pays », a poursuivi le désormais ancien locataire de la Primature, qui se trouve à l’étranger et sous le contrôle des agents de FBI.
La démission du Premier ministre Ariel Henry était attendue si l’on tient compte des infos partagées par Miami Herald selon lesquelles le gouvernement Biden a demandé à M. Henry de remettre sa démission.
La démission du Premier ministre a été exigée par les gangs armés sous le label de « Viv ansanb », qui ont crée une situation de terreur inédite dans le pays principalement dans la capitale avec des scènes de violences, de pillages, d’incendie et de l’évasion de plusieurs milliers de prisonniers dans les centre de détention de la capitale.
M. Henry, arrivé au pouvoir sans élection en 2021 après l’assassinat du président haïtien de l’époque, n’a jamais respecté les accords signés avec des groupes de l’opposition pour une sortie de la crise. Il n’avait ni réalisé un remaniement ministériel, ni mis en place le Conseil électoral provisoire pour la tenue des élections dans le pays.
Depuis le voyage de Henry au Kenya, la capitale haïtienne, Port-au-Prince, est secouée par une vague d’attaques de gangs hautement coordonnées contre les forces de l’ordre et les institutions étatiques, ce qui a contraint des dizaines de milliers de personnes à fuir leurs foyers.
Le gouvernement haïtien a déclaré l’état d’urgence dimanche après que des groupes armés ont attaqué la plus grande prison du pays dans la capitale, Port-au-Prince, tuant et blessant des policiers et des agents pénitentiaires et permettant à environ 3 500 détenus de s’échapper.
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